Jean Pierre Blanche (1927-2022) a peint toute sa vie, traversant le temps en déposant un regard poétique sur le monde, souvent récompensé pour son travail, mais se maintenant à l’écart de tout mouvement, de toute école. De Montpellier à Paris, d’Alger à Beyrouth, du Languedoc à la Provence, il pose inlassablement son regard sur Le paysage, c'est la nature éprouvée, saisie dans l’instant, la ramener à l’atelier pour l’éterniser ; car le travail d’atelier est vital pour sa peinture. L’ambiance, l’odeur de térébenthine, sortir un tableau et le remettre pour la vingtième fois sur le chevalet, le gratter, changer un rapport de ton, un rythme, chercher l’équilibre.

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Saisir le paysage dans son immensité, ou bien s’attarder sur un détail, s’attacher à un arbre, capturer le mouvement du feuillage, sa peau d’écorce son ombre fraiche.

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Toucher le minéral, sentir le végétal, approcher l’eau de la rivière, de l’étang, des salins, de la mer, regarder par la fenêtre, regarder la fenêtre qui regarde le paysage.

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Il laisse une œuvre considérable, à découvrir et redécouvrir.